Qui êtes-vous ?
Alain Blasius, 51 ans, j’anime depuis janvier 2013 le Pôle entrepreneuriat étudiant ECRIN porté par l’Université de Toulouse. Mon parcours atypique et varié (bâtiment, enseignement, finance, gestion de projet, création artistique, réseaux européens, accompagnement à l’innovation, valorisation de la recherche publique…) me permet d’avoir une vision assez large des différents secteurs d’activité existants, tout en m’intéressant de près aux secteurs en voie d’émergence…
C’est là que les jeunes pousses ont toute leur importance !
Quelles sont les missions du Pôle Entrepreneuriat Etudiant de la comUE ?
Le pôle ECRIN (Entreprendre, Créer, Reprendre et Innover) est un réseau de promotion et de diffusion de la culture entrepreneuriale créé en 2011 au sein de l’Université de Toulouse dans le cadre d’un plan national. Il est constitué d’acteurs des établissements d’enseignement supérieur de la région mobilisés sur ce thème tels que référents, enseignants et chercheurs. ECRIN a pour objectif d’informer, de sensibiliser et d’orienter les étudiants sur la création ou la reprise d’entreprise, l’auto-entrepreneuriat, les professions libérales, l’entrepreneuriat social ou l’intrapreneuriat dans des organisations existantes. Ce qui nous a conduits à tisser des liens forts avec des partenaires socio-économiques et des réseaux d’accompagnement afin de promouvoir et soutenir des opérations ciblant l’entrepreneuriat étudiant.
Les Startup Weekend toulousains en sont un bel exemple.
Nous avons également lancé et supporté la création d’outils interactifs et pédagogiques de sensibilisation à l’attention des étudiants avec la société Des Ponts à la Place des Murs. Nous prévoyons le déploiement de ces outils dans le cadre de la nouvelle programmation PEPITE qui vise pour les 3 ans à venir à généraliser des modules de sensibilisation-formation ou de spécialisation pour tous les étudiants qui le souhaitent, quels que soient leur niveau ou établissement. Un autre chantier en cours consiste à prévoir un aménagement de parcours pour les porteurs de projet au travers d’un statut d’étudiant entrepreneur (l’INP a déjà lancé cette initiative pour ses écoles), statut qui pourra se prolonger 3 ans après l’obtention du diplôme.
Qu’est-ce qui vous paraît le plus important : l’esprit d’entreprise ou l’esprit d’entreprendre ?
Nos actions visent en priorité à impulser la culture d’entreprise et à favoriser la création d’activité chez les étudiants. Ceci étant, notre objectif consiste aussi à favoriser le développement d’aptitudes tels que la prise d’initiative, la créativité, l’autonomie, l’ouverture au monde ou encore le travail en équipe et en réseau. Ces compétences facilitent l’insertion et le développement professionnel des jeunes pour leur future carrière. Beaucoup d’énergie et de fonds sont dépensés partout dans le monde autour de l’entrepreneuriat, avec parfois, hélas, des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances. L’entrepreneuriat se heurte à de nombreux freins. Pour moi, l’entrepreneuriat est avant tout une énergie, qu’il convient de valoriser de différentes manières, car au-delà d’être économique ou sociale, la problématique est pour moi essentiellement humaine.
L’esprit d’entreprendre correspond à un projet de vie, à une volonté de prise en main de son destin personnel, et par voie de conséquence professionnel. Si l’approche entrepreneuriale permet d’alimenter la réflexion des jeunes sur la construction de leur parcours de vie, c’est déjà un grand pas.
Pourquoi soutenir le Startup Weekend ?
Depuis la création d’ECRIN, nous soutenons le Startup Weekend, ce qui nous amène à la quatrième édition consécutive. C’est une opération phare, car elle concentre nombre de valeurs qui par essence nous tiennent à cœur. Déjà, elle s’inscrit dans une dynamique reconnue comme innovante qui se développe dans plusieurs endroits du monde, et c’est une chance de voir cette initiative renouvelée par des passionnés, ici à Toulouse, chaque année. Startup Weekend, c’est aussi réussir à réunir en un lieu un nombre important de jeunes issus de diverses formations et horizons, certains portant des idées et d’autres pas, et de partager ces idées pour faire émerger des projets sur un temps très court. Et ces projets donnent parfois naissance à de vraies créations d’activité.
Enfin, le Startup Weekend s’inscrit dans un maillage local constitué d’entrepreneurs, d’acteurs académiques, consulaires et institutionnels, qui sont également bien souvent nos partenaires, ce qui participe à la cohérence des actions menées en faveur de l’entrepreneuriat étudiant.
